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Extension du cimetière communal

Ce cimetière est un projet communal, il s’inscrit dans la continuité du cimetière actuel. La mairie souhaitait prendre en compte toutes les nouvelles demandes des habitants concernant l’incinération.Ce projet se propose donc de mettre le secteur cinéraire au cœur du programme.
Le site s’installe sur un coteau agricole le long d’une nouvelle zone pavillonnaire. En limite de forêt domaniale, le secteur est protégé. Il est inscrit au SDAU comme un terrain réservé aux espaces naturels ou verts.
Le projet prévoit de connecter la masse forestière à la vie urbaine au travers du cimetière. L’arrivée du nouveau lotissement impose la création d’une voirie qui desservira le cimetière. A la rencontre de l’ancien et du nouveau, une nouvelle place est créée. Cette place urbaine assure la jonction entre les deux cimetières, l’ancien et le nouveau. un pavillon de cérémonie est construit. Une poche de stationnements vient s’implanter le long de la nouvelle parcelle pour pouvoir desservir les deux cimetières simultanément. Une longue bande boisée descend depuis la forêt vers le pavillon. Planté de bouleaux et de chênes, elle reçoit tous les modes d’inhumation cinéraire. Des portes construites assurent la transition entre le secteur boisé cinéraire et le secteur paysager. Ces portes en béton banché sont de vastes murs et sont le support de colombarium. Elles permettent également de trouver des zones de repos et dessinent des bancs en limite du couvert forestier. Pour assurer une transition douce entre les secteurs ouverts de l’inhumation paysagère, des massifs fleuris de lilas et de sureau sont plantés, quelques graminées se marient avec la prairie fleurie. Chaque carré est délimité par des bandes de bouleaux densément plantés. Leurs troncs blancs viennent rigidifier l’espace tandis que leurs feuillages graciles captent le vent et ondulent selon les saisons. Un secteur traditionnel composé de chambres vertes à la végétation taillée a été maintenu sur la partie basse du cimetière. Les proportions ont été dictées par l’ancien cimetière. Des noues plantées assurent la gestion des pluviales du cimetière. Ces noues plantées de saules drainent ainsi toute l’eau pluviale des carrés et viennent se rejeter dans un bassin d’infiltration situé dans le bas du site, en limite du cimetière et de la zone agricole. Ce principe de noue permet un arrosage autonome des massifs qui ont tous reçu un fossé d’irrigation. La végétation est donc parfaitement autonome sur le site. Parce que le cimetière doit être obligatoirement clos, les limites ont été plantées d’une haie opaque de viornes semi-persistante et troène. Les essences ont été choisies parmi la palette forestière pour garantir une continuité paysagère avec la masse forestière attenante.

Maître d’ouvrage :
Ville d’Elancourt
Programme :
Création d’une extension paysagère du cimetière existant
Coût travaux :
1 400 000 € HT
+ 350 000 € HT (bâtiment)
Surface :
16 000 m²
Mission :
Loi MOP infrastructure
Livraison:
2004
Maîtrise d’oeuvre :
Atelier Frédérique Garnier
(Mandataire, sous le label
Perspective Paysage)
Anne Delaunay Architecte
DESA
Technys BET VRD